#BeBiodiversity

Le plastique est presque omniprésent dans nos cosmétiques. Il en forme le plus souvent le contenant (bouteilles, flacons, tubes, etc.) mais aussi le contenu ! Les microbilles en plastique se retrouvent par exemple dans nos dentifrices, bains moussants et crèmes hydratantes pour atterrir ensuite dans nos océans, sols et assiettes.
Environ 10 millions de tonnes de plastique dont 200 000 tonnes de microbilles de plastique seraient déversées chaque année dans les océans.

Les lingettes en viscose et les disques en coton sont faits de matières obtenues soit par l’exploitation forestière, soit par une agriculture intensive. Déforestation, surconsommation d’eau, appauvrissement des sols et utilisation des pesticides sont des conséquences de leur fabrication et nuisent à la biodiversité.

Ils finissent comme déchets et rejoignent, pour certains, les millions de tonnes de déchets présents dans nos océans et notre environnement.

La production d’une calorie de viande rouge demande 28 fois plus de surfaces agricoles que pour la viande de poulet, et jusqu’à 160 fois plus que pour les pommes de terre ou le riz.
Des zones naturelles sont remplacées, d’une part, par des cultures destinées à nourrir le bétail (en particulier le soja et le maïs), et d’autre part, par des zones de pâturage pour faire face à cette demande croissante. La richesse en termes de biodiversité, notamment des forêts naturelles, en pâtit énormément.
Le secteur de l’élevage intensif est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, contribuant au changement climatique et menaçant aussi notre biodiversité.

Les crustacés surgelés proviennent souvent du bout du monde : Asie, Amérique Latine, etc.
Soit ils sont pêchés, ce qui induit un risque de surpêche et de prises accessoires. En effet, on retrouve jusqu’à 10 kg de poissons et tortues pris involontairement dans les filets pour récolter 1 kg de crevettes.
Soit ils sont élevés dans des fermes d’aquaculture, lesquelles sont construites en bord de mer et endommagent les écosystèmes côtiers très riches en biodiversité.

Avec l’intensification de nos échanges commerciaux et de notre engouement pour les animaux et plantes exotiques, entre 1200 et 1800 espèces exotiques envahissantes se seraient établies en Europe. 101 d’entre elles perturbent l'équilibre d'écosystèmes en Belgique et mettent en danger nos espèces locales. La grande majorité des fleurs coupées sont issues d’une production polluante intensive. De plus, presque toutes les plantes ornementales achetées dans le commerce contiennent des traces de pesticides, dont certains sont très nuisibles pour les pollinisateurs (abeilles, papillons, etc.). Même dans votre jardin ou sur un balcon, ceux-ci y restent exposés.

L’avion est, juste devant la voiture, le plus polluant des transports, surtout pour les courtes distances. En comparaison, le bus et le train émettent trois fois moins de CO2 que la voiture. Cette pollution a un effet sur le changement climatique et détériore les conditions de vie de nombreuses espèces. Les grands complexes hôteliers contribuent à la fragmentation des habitats et au bétonnage des surfaces. Ce sont d'immenses consommateurs d’eau (draps et serviettes lavés quotidiennement, piscines, spas, golf, etc.) dans des régions où elle est parfois une denrée rare.
Pour ce qui est du camping, il est respectueux de la nature, le campeur évite les zones protégées, collecte ses déchets et soit prudent quant aux feux de forêts.

La culture du coton – 40% de nos vêtements – consomme énormément d’eau et de pesticides. En effet, le coton ne représente que 2,4% des surfaces cultivées au monde mais consomme environ 10% des intrants chimiques et 20% des insecticides. La viscose, autre fibre très présente dans le textile, est le produit d'une industrie très polluante. En 2011, par exemple, 22,3 kg de textiles ont été mis chaque seconde sur le marché français. Les invendus sont détruits ou entassés dans des décharges. Acheter en grande quantité et à bas prix, c'est donc participer à un système de fast-fashion qui épuise les ressources, pollue grandement et nuit à la biodiversité.

Dans le monde, les consommateurs rachètent en moyenne un téléphone tous les 11 mois.
La liste des minerais contenus dans nos smartphones est longue : nickel, or, aluminium, coltan, cuivre, cobalt, étain, tungstène, tantale, etc. Ils sont extraits de mines dont l’exploitation suppose la destruction d’habitats, ce qui nuit aux espèces y vivant, comme, par exemple, les singes en Afrique. Une récente étude portant sur 27 espèces de singes montre que des activités minières ont lieu sur l'habitat de 22 d’entre elles.
Les appareils électroniques qui ne sont pas recyclés, finissent souvent dans des décharges sur un autre continent. Certaines parties sont brûlées, libérant des polluants dans l’air et des produits toxiques (plomb, arsenic, cadmium) qui infiltrent progressivement sols et eaux.